Vous savez comment bouger vos pions et connaissez l’objectif du jeu. Toutefois, au moment de débuter votre première partie, vous ressentez une légère panique qui vous gagne. Ne vous inquiétez pas, cette liste non exhaustive de 9 conseils pour bien débuter aux échecs devrait vous aider à y voir plus clair ! Bien entendu, vous apprendrez bien plus en jouant, mais nous aurions tous aimé que quelqu’un nous explique tout ceci avant de se faire humilier durant notre premier duel avec l’ordinateur.
1/ La valeur des pièces
Il y a plusieurs types de pièces aux échecs. Nous avons les pions et les figures. Parmi ces dernières, il y a les mineurs (cavaliers, fous) et les majeurs (tours et reine). Connaître la valeur de ces pièces vous permet de calculer si un échange est avantageux ou pas. Si c’est le cas, on dit que vous gagnez une qualité.
- Pion : 1 point
- Cavalier : 3 points
- Fou : 3 points
- Tour : 5 points
- Reine : 9 points
- Roi : Une infinité de points, car si votre adversaire le prend, vous perdez la partie.
Bien entendu, ces valeurs ne sont pas absolues. Il faut considérer la position d’une pièce par exemple. Un cavalier peut être inestimable dans certaines configurations et justifiera un sacrifice important pour s’en débarrasser. À l’inverse, à d’autres moments, il ne vous servira à rien et vous serez bien content de l’échanger contre deux pions afin de débloquer une partie mal engagée.
2/ Les trois moments d’une partie
Une partie d’échecs se déroule grossièrement en trois temps, dont on pourrait résumer la philosophie par une citation de Rudolf Spielmann : « Jouez l’ouverture comme un livre, le milieu de partie comme un magicien et la fin de partie comme une machine »
- L’ouverture : si le but des échecs ne change jamais (prendre le roi adverse), le tout début de partie comporte généralement trois étapes à suivre. C’est le moment où vous sortez vos pièces, développez votre jeu pour occuper l’espace et faites un roque. Mais si vous voyez une chance de plier la partie, allez-y. Nous revenons sur ces trois objectifs par la suite.
- Le milieu de partie : c’est le moment où l’on sort des schémas d’ouverture et où la créativité a toute sa place. Il faut créer des occasions, chercher l’avantage et défendre son roi.
- La finale : C’est quand il reste bien moins de pièces en jeu (généralement quand les dames sont échangées) et que les rois se joignent à l’attaque ou à la défense plus activement.
3/ L’ouverture : sortir vos pièces
Une erreur que vous allez sûrement commettre en tant que débutant est de balader inutilement une de vos pièces en début de partie. Par exemple, vous sortez prématurément votre Reine, donnant ainsi l’occasion à votre adversaire de la mettre en difficulté et déclenchant un repli de votre part. Vous avez gaspillé donc un tour pour mettre à l’abri votre figure (on dit que vous perdez un tempo). Vous avez donc bougé qu’une pièce plusieurs fois, tandis que votre opposant en a profité pour déployer son jeu. Appréhendez le début de partie tranquillement. Ne bougez qu’une fois une pièce, sauf si celle-ci est en danger et qu’il vous est impossible de la protéger en en développant d’autres.
Si vous n’êtes pas sûr de comment démarrer une partie, le plus sage est d’avancer de deux cases soit le pion devant la dame, soit celui devant le roi.
4/ L’ouverture : prendre de l’espace
On pourrait résumer le début de partie par « la bataille pour les cases du milieu ». Les quatre cases au centre de l’échiquier sont en effet un enjeu majeur de l’ouverture. Il y a différentes raisons à cela. Nous pouvons en mentionner notamment une : le roi se trouve toujours dans une position centrale où il n’est pas très bien protégé. Beaucoup de pièces vont utiliser cet espace pour circuler et menacer les défenses adverses.
Ces quatre cases centrales cristallisent donc la tension du début de partie. En avoir le contrôle est un enjeu important de l’ouverture. C’est une des raisons qui fait qu’il est intéressant de bouger les pions devant la reine ou le roi et les cavaliers vers le centre dès les premiers coups.
5/ L’ouverture : mettre à l’abri votre Roi
Il s’agit d’un conseil que l’on apprend généralement à la dure lorsqu’on débute aux échecs : protéger son roi tôt dans la partie. Au début, ils se trouvent au centre des lignes des deux camps. Cette position est plutôt dangereuse pour eux. Heureusement, un coup spécial existe : le roque. Il vous offre la possibilité de rapprocher votre roi d’un de vos coins et de mettre une de vos tours sur un emplacement plus central. C’est un mouvement qui vous permet donc de sécuriser votre Roi, de développer une de vos pièces et de contrôler un peu plus le centre. Comme une démonstration visuelle est plus appréciable qu’une longue explication en texte, nous vous proposons une petite vidéo.