Lorsque vous allez au cinéma, vous avez le choix entre des films en version traditionnelle et en 3D. Les séances en relief vous invitent à porter des lunettes pour une perspective renforcée et une expérience plus immersive. Vous êtes-vous demandé comment cela fonctionne ? Dans ce cas, poursuivez votre lecture et vous saurez tout sur la 3D au cinéma.
Les débuts de la 3D
Les prises de vues en relief, que l’on appelle communément la 3D, précèdent en fait l’invention du cinéma avec les stéréoscopes qui, en 1839, permettaient déjà d’observer des photographies en relief. Après plusieurs décennies d’expérimentation avec notamment la création du système utilisant les lunettes rouges et bleues, que l’on utilise encore de nos jours, le premier film anaglyphe est montré à New York en 1915.
Par la suite, on assiste à quelques essais dont le remake en 3D de l’Arrivée d’un train en gare de La Ciotat des frères Lumière en 1935. L’arrivée de la télévision est un coup dur pour les cinémas, qui utilisent la 3D pour inciter les gens à venir en salle dans les années 1960. Toutefois, la mode de la 3D prend vraiment son essor dans les années 1980 et devient un outil marketing surtout utilisé par les films d’horreurs.
Les différents types de 3D
Nous avons déjà mentionné la 3D en relief anaglyphe qui requiert de décaler le spectre rouge et le spectre bleu pour créer l’impression de relief. Cette technique est la première utilisée et la plus simple, mais elle impose au spectateur de porter des lunettes colorées, ce qui pose le problème de la luminosité.
Pourtant, c’est la popularisation de la 3D stéréoscopique à la fin des années 2000 qui va relancer l’attrait pour la technologie et casser son image de gadget. Le plus digne représentant est évidemment Avatar de James Cameron, puis Gravity et la trilogie du Hobbit vont aider à perpétuer cette tendance. Pourtant, la 3D n’est pas présente qu’au cinéma, comme on peut le voir avec certains nouveaux jeux sur Platin qui innovent avec des graphismes en 3D pour
pousser un peu plus loin le réalisme.
Les techniques de projection
Avant le début du nouveau millénaire, les films étaient tournés en argentique, c’est-à-dire avec des bobines de pellicule qui capturaient l’image à l’aide d’un procédé chimique. Pour créer le relief argentique, il fallait donc trois caméras pour créer le relief. Avec l’avancée du système de développement de ces pellicules, on assiste à des conversions 3D en postproduction, mais avec le système monobande utilisé, il est impossible de regarder le film autrement qu’en 3D.
Pour le numérique, la 3D fonctionne de concert et de manière active, contrairement à l’argentique, entre les lunettes et la façon de projeter l’image. Les lunettes sont polarisées et vont réagir aux images qui sont projetées de manière séquentielle, autrement dit alternée. C’est ainsi que le relief est créé. Lorsque le film est tourné en 3D, cela permet une profondeur d’image incroyable, mais dans le cas d’une post-conversion, elle est souvent oubliable, voire la cause de maux de têtes.
La technologie 3D, que l’on voit partout aujourd’hui, n’a en fait rien de nouveau. Elle s’est simplement perfectionnée avec le temps au fur et à mesure des avancées technologiques et de l’intérêt du public. Toutefois, le point de pivot est l’arrivée du cinéma numérique et des possibilités offertes par les images de synthèse, qui permettent de créer n’importe quel produit de notre imagination à l’écran.