6/ La fondation d’Europe Ecologie Les Verts
Pour les élections européennes de 2009, Yannick Jadot forme les listes de mouvances écologistes Europe Ecologie avec des personnalités telles que José Bové, Cécille Duflot ou Eva Joly. Le but est de réunir le maximum de sympathisants à la cause environnementale sans que ces derniers soient obligés d’adhérer au parti Les Verts. Le succès est au rendez-vous avec plus de 16 % des voix récolté. Par ailleurs, Yannick Jadot fait son entrée au parlement européen. Les listes Europe Ecologie sont reconduites pour les élections régionales de 2010 avec à nouveaux un certain plébiscite. Fort de ces succès, Yannick Jadot participe ensuite à la fusion du mouvement avec le parti Les Verts. Le nouvel organe politique prend alors l’appellation d’Europe Ecologie Les Verts.
7/ Des noms d’oiseaux
Sous l’impulsion de Yannick Jadot, Eva Joly se présente à la présidentielle de 2012. Toutefois, quand cette dernière critique frontalement le parti socialiste, un allié historique des écologistes, il démissionne de son poste de porte-parole de la candidate d’EELV. Suite à toutes les mauvaises décisions prises par Yannick Jadot, Dominique Voynet l’aurait violemment chargé au détour d’un couloir. Celle qui était alors maire EELV de Montreuil lui aurait dit bonjour en ces termes forts et peu courtois : « Salut gros c***ard, pardon, sale e***lé de ta race. » Une drôle d’ambiance de campagne.
8/ Son moment de gloire
Farouchement opposé aux traités internationaux aux conséquences délétères pour l’environnement, Yannick Jadot est à l’offensive pour contrer la signature du CETA. S’il venait à être accepté, ce traité de libre-échange entre l’Europe et le Canada encouragerait l’élevage intensif, l’extraction de gaz de schiste et la production de pétrole à partir de sable bitumineux. Hors de question pour un écologiste. Son discours passionné au parlement européen contre le CETA connaît un grand succès avec 2 millions de vues sur sa page Facebook. Ses proches se félicitent d’une telle audience qui dépasse certaines allocutions de Barack Obama.
9/ Une ardoise de 200 000 euros
Candidat à l’élection présidentielle en 2017, Yannick Jadot se retire pour se ranger derrière Benoît Hamon du parti socialiste durant la campagne. L’accord entre EELV et le PS comprend le remboursement des frais déjà engagés par les écologistes. Entre les déplacements, les salaires et la quête des 500 parrainages, EELV a déboursé 200 000 euros, ce qui est une coquette somme pour le petit parti. Toutefois, après la défaite cinglante de Benoît Hamon (6,3 % des suffrages exprimés), les difficultés financières s’enchaînent pour le parti socialiste. Criblée de dettes, la formation de gauche est même obligée de vendre son QG historique parisien pour plusieurs millions d’euros. Il n’est donc plus question de rendre l’argent d’EELV qui attend toujours les 200 000 euros qui lui sont dus. Il s’agit certainement d’une des anecdotes qui coûta le plus cher à Yannick Jadot !
10/ L’anecdote avec un autre candidat : Emmanuel Macron
« Vous resterez dans l’histoire le président de l’inaction climatique », déclare Yannick Jadot à Emmanuel Macron venu inaugurer la présidence française de l’Union européenne. Ce 19 janvier 2022, plusieurs eurodéputés français défilent au pupitre du parlement européen à Strasbourg. Tous étrillent sans ménagement le bilan du président français. Yannick Jadot se livre à un discours offensif plus proche d’un adversaire électoral que d’un parlementaire. Il évoque la crise climatique, les Ouïgours et les réfugiés traversant la Méditerranée devant ses collègues européens médusés de voir la présidentielle Française se délocaliser à l’échelle du Vieux Continent.