Cinéma : 9 films accusés de blasphème qui vous donneront envie de courir les voir !

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Captures vidéo/Pixabay

Le cinéma est le reflet de la société, diront certains. Le devoir du septième art serait alors de mettre au défi les structures existantes, que ce soit en termes de religion, de politique, d’économie et de bien d’autres domaines encore. Voici 9 films accusés de blasphème qui vous donneront envie de braver les interdits !

Au cours du vingtième siècle, les autorités religieuses auraient interdit une jolie collection de films plus ou moins populaires, figurant parmi la liste ci-dessous. Quand l’art est interdit, ça donne envie de courir en salles !

1/ La Vie de Brian, des Monty Python

On aurait pu s’en douter… Quand les Monty Python, emmenés par Terry Jones, s’attaquent au fils de Dieu, ça fait forcément des émules. Et beaucoup rire, aussi ! Il est vrai que le synopsis a de quoi faire pâlir Mère Térésa…

En l’an 0, à Galilée, Mandy et son bébé Brian reçoivent la visite des Rois Mages. Ceux-ci, s’apercevant de leur erreur, remballent prestement leurs présents et filent dans l’étable voisine. Hélas, Brian a tiré le mauvais numéro…

Dès la sortie du film en 1979, les critiques ne se font pas attendre. L’association Festival Of Light tente d’empêcher le visa d’exploitation, sans succès. Le film sera interdit dans certains municipalités anglaises, en Italie jusqu’en 1990 et en Norvège jusqu’en 1987.

2/ Visions of Ecstasy, de Nigel Wingrove

Là encore, les anglais font fort ! Avec le film Visions of Ecstasy, sorti en 1989, le choc est plutôt violent. Dirigé par Nigel Wingrove, la production évoque les fantasmes érotiques de Sainte Thérèse d’Avila, religieuse carmélite au 16e siècle. Dans le court-métrage ne dépassant pas la demi-heure, la passion sexuelle de la fameuse sainte se déverse sur le Christ crucifié… De quoi en choquer plus d’un !

Les autorités anglaises, et notamment le British Board of Film Classification, punissent le réalisateur en l’accusant de blasphème, et le menaçant de délit s’il poursuit. Le réalisateur fait appel, sans succès. Il tente une requête supplémentaire à la Commission Européenne, qui conclut que la liberté d’expression artistique n’avait pas été violée par les autorités britanniques, en droit de bannir le film. L’oeuvre a été interdite plus de 20 ans, comme l’indique « fièrement » la jaquette du DVD…

3/ L’Age d’Or, de Louis Buñuel

Cette fois, c’est à Louis Buñuel que nous devons une nouvelle frasque. Un scénario choc, longtemps frappé d’interdiction, qui provoqua la parution du « Manifeste du Surréalisme ». Le film, sorti en 1930, est qualifié par ses défenseurs « d’anticlérical et d’anti-bourgeois ».

Le scénario dénonce l’ordre bourgeois qui aurait provoqué la guerre. Un enfant assassiné par son père devant l’indifférence générale, une vieille dame giflée, un évêque défenestré, le Christ sortant d’une orgie… autant d‘images choc que l’on pourrait comparer à l’écriture automatique des surréalistes. Le long-métrage fait (forcément) scandale, le reléguant au rang d’oeuvre blasphématoire, interdite après sa sortie.

4/ La Dernière Tentation du Christ, de Martin Scorsese

Une fois encore, il est question de religion. L’évocation de la vie de Jésus-Christ, écartelé entre son humanité et sa divinité vont faire perdre à Martin Scorsese bien des entrées ! Le sacrilège absolu prétexte du blasphème, c’est l’interprétation très libre des Evangiles, où le metteur en scène montre un Jésus ayant pu aspirer à une vie d’homme. Dès sa sortie en 1988, le film est violemment critiqué. Un attentat à la bombe aurait même été commis dans le cinéma Espace Saint Michel à Paris…

5/ Viridiana, de Louis Buñuel

Le réalisateur prolifique n’a pas dérogé à la règle : là encore, une de ses œuvres est sujette à la controverse. Le pitch ? La jeune Viridiana se fait abuser sexuellement par son oncle, troublé par la ressemblance avec sa femme décédée. Choquée, Viridiana s’enfuit mais apprend que son oncle s’est suicidé. Se sentant coupable, elle décide alors de dédier sa vie à aider les pauvres. Le film provoqua un scandale considérable, au Vatican notamment, avec la parodie de la Cène du Christ. Palme d’Or à Cannes en tant que film étranger, il fut aussitôt interdit en Espagne.