Les insalubres et révoltantes maisons-cercueils de Hong Kong

6/ Home Ownership

Benny Lam est un natif de Hong Kong qui s’intéresse au problème du mal-logement depuis des années. C’est pour sensibiliser l’opinion publique que ce photographe de métier a réalisé la série Home Ownership montrant en point de vue subjectif l’intérieur des maisons-cercueils. Certains de ses clichés illustrent d’ailleurs cette liste.

7/ Vue du dessus

Le photographe hongkongais ne s’est pas arrêté aux clichés à la première personne, il a aussi réalisé une série plongeante de minuscules appartements hongkongais. « Plus spacieux » que les maisons-cercueils, ces petits lieux de vie voient s’entasser des familles entières dans un espace que l’on peut déjà trouver indigne pour un unique individu.

8/ Le revers de la richesse

Hong Kong a beau disposer d’universités, d’hôpitaux et de restaurants de premier rang, le revers est à la hauteur de la richesse. Le phénomène est tel que la ville n’arrive pas à trouver de solution pour ses mal-logés. On comprend d’autant mieux pourquoi l’augmentation du salaire déjà mirobolant de la cheffe du gouvernement a fait grincer les dents d’une partie de la population !

9/ Des huttes

Autre logement minuscule de Hong Kong, les huttes sur les toits des buildings demeurent tout aussi illégales que les maisons-cercueils. Ce type d’habitation insalubre reste en plus à la merci des éléments qui peuvent violemment se déchaîner dans la région.

10/ Des salaires faibles

Si les personnes âgées ont recours à ce type d’habitation, les étudiants aussi doivent se tourner vers les maisons-cercueils. Les nouveaux diplômés gagnent en moyenne 1 360 euros, ce qui n’est pas suffisant pour avoir un logement décent dans la ville la plus chère du monde. À titre de comparaison, un serveur gagnera 1 450 euros pour une semaine de 6 jours à 50 heures.

La réalité des maisons-cercueils de Hong Kong nous fait prendre conscience de la vulnérabilité des plus pauvres dans un contexte de richesse et d’opulence. Ces exploités restent par ailleurs une main-d’œuvre vitale pour l’économie de la métropole qui peine à enrayer le phénomène. Nous pouvons nous dire que le problème est lointain, mais n’oublions pas que Paris occupe avec Hong Kong la première place des villes les plus chères du monde. Cela peut donc nous en dire beaucoup sur la situation des mal-logés dans la capitale française.

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