10 biais cognitifs puissants qui polluent notre perception de la réalité

6/ L’effet de halo

Ce biais affecte notre perception en prêtant, sur la base d’une première impression, des qualités analogues à quelqu’un ou à quelque chose. Ainsi, nous aurons tendance à trouver plus intelligente une personne dont on apprécie le physique. De même, un individu en uniforme inspira plus l’autorité qu’un autre grâce à cet effet de contamination de la perception.

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7/ La réactance

La réactance intervient quand l’on a l’impression d’être privé d’une possibilité ou d’une chose, et que l’on fait tout pour maintenir cette liberté. C’est un mécanisme de défense qui peut être puissant, car il pousse les individus à se rebeller afin de jouir d’une possibilité qu’ils savent menacée. Par exemple, l’effet de réactance peut jouer un rôle dans les achats de papier toilette en temps de crise. En effet, devant une pénurie que l’on peut redouter, la possibilité de se fournir en papier hygiénique est menacée. Et donc, on est encouragé à en profiter pour en faire un stock.

8/ L’effet de rareté

Cet effet nous amène à surévaluer les objets rares et à attribuer moins de valeur à ceux plus courants. C’est l’exemple des produits en édition limitée dans le nombre et dans la durée, ou pendant les soldes lorsqu’on nous prévient que peu d’articles bradés restent en stock. Pour en revenir au papier de toilette en temps de crise, l’effet de rareté joue aussi un rôle. En effet, voir peu de rouleaux disponibles fait grimper leur valeur dans notre perception. Ainsi, nous remarquons que plusieurs biais cognitifs peuvent être à l’œuvre pour expliquer un comportement !

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9/ Le principe de réciprocité

Parmi les biais cognitifs, celui-ci est particulièrement sournois. Le principe de réciprocité décrit notre tendance à rendre la pareille suite à un cadeau. Si l’on force le trait grossièrement, donner quelque chose à quelqu’un, c’est s’assurer un certain pouvoir sur lui. Vous pouvez trouver une foule d’exemples au supermarché où l’on vous invite à déguster un produit ou quand on vous offre un échantillon « gratuit » à tester.

10/ Le biais rétrospectif

Ce biais décrit le sentiment que l’on éprouve lorsque l’on juge un phénomène anticipable après son avènement (le fameux « j’en étais sûr »). Pour le dire autrement, c’est notre impression qu’une catastrophe aurait pu être évitée après qu’elle soit arrivée. Ainsi, une personne victime d’un incendie aura une tendance à surestimer la probabilité qu’un tel sinistre se reproduise.

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Identifier ces biais cognitifs devrait vous permettre d’avoir une meilleure hygiène mentale et des prises de décision plus éclairées. Mais bien d’autres mécanismes restent à l’œuvre et sont tout aussi étonnants. Devrions-nous donc par exemple disqualifier les connaissances récemment acquises pour éviter le biais de disponibilité ? Non, car les biais cognitifs demeurent essentiels pour mener son existence. Ils nous autorisent en effet pas mal de simplification dans notre quotidien et nous permettent de gagner du temps durant notre vie de tous les jours. Toutefois, il convient tout de même d’en être conscient parce qu’ils constituent des faiblesses que des individus mal-attentionnés peuvent exploiter !