4/ Kashima Reiko
Les toilettes publiques japonaises sont le théâtre de nombreuses légendes urbaines. Il faut donc redoubler d’attention dans ce genre d’endroit. Des démons rôdent sur le carrelage et hantent les cabines, avides de nouvelles victimes ignorantes. S’il est tout à fait possible de sortir indemne (physiquement) d’une confrontation avec les esprits vengeurs nippons, faut-il encore savoir quoi répondre précisément à leur interrogatoire. Concernant le fantôme qui nous intéresse ici, Kashima Reiko, vous allez avoir le droit à trois questions.
Avant de donner vos réponses, il vous faut connaître l’histoire de cette femme qui a connu une mort extrêmement brutale. Il y a bien des années, après avoir été battue et violée par plusieurs hommes aux abords d’une voie ferrée, Kashima Reiko avait hurlé à l’aide dans la nuit. Cependant, personne n’était venu l’aider. Elle avait alors commencé à marcher, mais les forces lui manquèrent rapidement et elle finit par s’évanouir. Son corps tomba sur les rails. Quelques minutes plus tard, une funeste locomotive, lancée à pleine vitesse, la coupa en deux au niveau des jambes.
Sa fin tragique est d’ailleurs l’objet de la première question que vous entendez seule dans la cabine de toilettes : « Où sont mes jambes ? ». Ne relever par la tête, elle est juste au-dessus de vous. Ne tremblez pas aux sons de ce spectre sanglant, maltraité et coupé en deux. Répondez « sur la voie Expresse Meishin ». Bien, vous vous en sortez bien. Mais il faudra plus pour faire disparaître le visage gonflé d’ecchymoses qui vous surplombe.
Reiko vous demandera ensuite qui vous l’a dit. Vous pouvez dire « laliste.net », mais on vous le déconseille, car vous signerez là sur la cuvette des w.c. votre arrêt de mort. Il vous faudra dire « Kashima Reiko ». Chafouine, elle tentera alors un dernier tour et vous demandera alors si vous connaissez son nom. Dites simplement « Masque Mort Demon ». C’est en faite la glaçante signification de son prénom, Ka (masque), Shi (mort) et Ma (démon).
5/ Kuchi-Sake Onna
Parmi les légendes urbaines japonaises, celle de Kuchi-Sae Onna est certainement la plus connue, mais ce n’est pas la moins effrayante pour autant… Kuchi-Sake Onna était une belle femme, voire même magnifique selon celles et ceux qui l’avaient côtoyée. Un jour, son mari rentra du travail un peu plus tôt que prévu et la trouva au lit avec une autre personne. L’homme fou de rage et de jalousie s’empara d’un couteau et taillada le visage de la jeune femme de sa bouche jusqu’à ses oreilles. Avant qu’elle ne rende son dernier souffle, l’homme se moqua d’elle une dernière fois : « Qui va penser que tu es jolie à présent ?! »
Depuis, l’esprit tourmenté de Kuchi-Sake Onna hante les rues du Japon, le bas du visage caché par un masque chirurgical. En la croisant, vous ne pouvez pas savoir de prime abord que c’est elle. Cependant, vous le comprendrez bien vite, car elle vous posera cette fameuse question : « Dis, penses-tu que je suis belle ? »
Si vous répondez que non, Kuchi-Sake Onna sortira une paire de ciseaux et le contact froid des lames sur votre visage sera votre dernier souvenir. La bonne réponse est oui… Enfin, si on peut parler d’une bonne réponse, car l’esprit vengeur révélera alors son affreux visage, marqué par l’odieuse jalousie de son mari, et renouvellera la question. Pour rester en vie, il faut répondre qu’elle est quelqu’un de normal. Mais si l’idée vous prend de fuir, on vous le déconseille, car vous serez maudit. Kuchi-Sake Onna vous attendra patiemment chez vous, sa paire de ciseaux glaciale à la main avide de votre sang chaud.
6/ Aka Manto
Aka Manto est aussi un fantôme qui frappe les âmes esseulées aux toilettes. Par contre, pour cet esprit vengeur, il n’existe aucune bonne réponse à ses questions. Tout au plus, vous pourrez choisir la façon dont vous allez mourir.
Aka Manto apparaît au niveau de la dernière cabine des toilettes des femmes. Il est drapé de rouge et porte un masque blanc. Autrefois, c’était un beau jeune homme et c’est pour cette raison précise qu’il se cache le visage, pour éviter que des admiratrices le suivent. Sa vie bascula après qu’il ait kidnappé une femme qui a résisté à son charme. On ne l’aurait plus jamais revu ensuite.
Seule dans la cabine des toilettes, Aka Manto vous demandera depuis celle d’à côté si vous désirez du papier rouge ou bleu. Si vous choisissez la première couleur, le fantôme vous tranchera la gorge et laissera votre sang s’imprégner sur vos vêtements. Quant à la deuxième, Aka Manto vous étouffera jusqu’à que votre visage devienne bleu. Vous pouvez tenter une troisième couleur, mais deux bras sortiront du sol pour vous entraîner en enfer.
Ces légendes urbaines japonaises sont effrayantes, n’est-ce pas ? Parmi les choses à savoir avant de partir au Japon, cela pourra vous être utile ! Rassurez-vous, mis à part Aka Manto, tous peuvent être conjurés ou évités. Cependant, nous n’avons fait qu’un sommaire tour de tous les démons tapis au pays du soleil levant. Peut-être en connaissez-vous d’autres. Partagez-nous vos légendes urbaines nippones en commentaire et n’oubliez pas de nous expliquer comment s’en défaire, cela peut toujours servir…