8 scandales politiques qui ont secoué la France

Les politiques se gardent souvent d’exposer tous leurs secrets. Par chance, il arrive que ces secrets soient révélés, ce qui crée de véritables scandales, auxquels contribuent politiques et peuple en colère. La France, qui a connu de sales affaires, est loin d’échapper à ce phénomène, tout particulièrement sous la Ve République…

1/ Affaire des diamants de Bokassa

Le journal satirique, le Canard Enchaîné, révèle l’affaire des diamants en 1979. Cette année-là, Valéry Giscard-d’Estaing (voir photo à gauche) était président de la France. Depuis le début des années 1970, les relations entre le futur empereur autoproclamé de Centrafrique et Valéry Giscard-d’Estaing étaient amicales. En revenant de plusieurs voyages en Centrafrique où il allait chasser, pendant qu’il était premier ministre puis président, Valery Giscard-d’Estaing rapportait des diamants et d’autres cadeaux généreusement offerts par Bokassa (voir photo à droite), futur empereur autoproclamé de Centrafrique, qu’il ne déclarait pas à la douane (comme le statut de ministre l’obligeait).

2/ Affaire Boulin

Il est ici question d’un meurtre. Robert Boulin (voir photo ci-dessus) était le ministre RPR du travail et favori de Giscard pour devenir son premier ministre. En octobre 1979 il est retrouvé mort dans un étang. L’homme était empêtré dans une fausse affaire immobilière probablement montée par son parti et menaçait de révéler des affaires cachées par celui-ci. L’enquête rapidement bouclée conclut à un suicide alors que sa famille y voit l’assassinat du politique impliquant l’ennemi politique de Boulin, Charles Pasqua, ainsi que Jacques Foccart, le « Monsieur Afrique » des présidents de Galle et Pompidou.

3/ Affaire du sang contaminé

Dans les années 1980, le sida commence à faire des ravages. En 1984 seulement, les scientifiques découvrent que le virus se transmet aussi par le sang. Les médecins continuent de transfuser du sang (non chauffé au préalable et donc non débarrassé du virus) de donneurs qui ne sont pas dépistés à des personnes hémophiles car détruire ces stocks de sang engendrerait une grosse perte d’argent. Ce n’est qu’en juillet 1985 que le premier ministre Laurent Fabius rend le dépistage obligatoire et le déremboursement du plasma non chauffé à partir d’octobre de la même année. En 1991, l’Evénement du jeudi publie un compte-rendu confidentiel du Centre National de Transfusion du Sang prouvant qu’il connaissait les risques de transfusion depuis mai 1985. Des cadres du CNTS sont condamnés et certaines autorités telles que Laurent Fabius sont accusées d’avoir dissimulé ce qu’elles savaient et retardé certaines décisions.