Parfois, nous adoptons des attitudes inappropriées pour le contexte. D’autres deviennent habituelles et nous avons du mal à nous en débarrasser. Mais sachez que la plupart de ces comportements plus ou moins étranges sont très courants selon la science…
1/ Les commérages, des comportements plutôt étranges quand on y pense
Ne vous y trompez pas, les hommes comme les femmes ne peuvent s’empêcher de colporter des ragots… Mais il y a une raison commune à cela : créer des liens. Pour aller plus loin, discuter de rumeurs avec des membres d’un groupe permettrait d’avoir un sujet de conversation immédiat. De plus, cela créerait une relation de confiance en quelque sorte, puisque commérer revient à se confier. En retour, les autres personnes nous confient leurs secrets et le cycle se poursuit. Certains se satisfont aussi du sentiment de supériorité que le commérage procure. Des études ont montré que discuter de sujets dont la négativité est partagée renforce davantage les liens que si l’on discutait de choses positives…
2/ Briser un silence trop long
C’est inévitable, il y aura toujours des courts ou longs moments de « blancs » dans nos conversations. Certaines personnes se sentent obligées de les combler, car ils ressentent de la gêne. Mais pourquoi ? Cette attitude est encore une fois liée au fait de vouloir s’intégrer à tout prix. Lorsque la discussion n’est pas fluide, on a tendance à penser que quelque chose ne va pas. « Est-ce qu’il/elle s’ennuie avec moi ? » est une pensée récurrente dans notre esprit à ce moment-là. Les personnes qui parlent beaucoup ressentent cette gêne au bout de seulement quatre secondes de silence ! Toutefois, au Japon par exemple, les moments de pause sont considérés comme un signe de respect. D’autres cultures prennent le silence avec philosophie. Et si on en faisait autant ?
3/ Pleurer à chaudes larmes
Les instants d’émotion nous font pleurer, ce qui est une chose plutôt courante. La question qui se pose, c’est pourquoi tout cela est-il relié aux yeux ? D’après le psychologue Ad Vingerhoets, il s’agirait d’une réaction héritée de nos ancêtres. Les êtres humains primitifs pleuraient pour montrer qu’ils avaient besoin d’aide, les autres considérant les larmes comme un signe de détresse. D’ailleurs, ce mécanisme est toujours adopté par les bébés, qui crient en plus de pleurer. Mais à l’âge adulte, les cris ne sont pas souvent émis et on remarque que quelqu’un a un problème en le regardant simplement. Les larmes constituent également un système de protection. Elles sont composées de leucine encéphalique, un apaisant naturel.
4/ Vouloir mordre les choses « à croquer », un des comportements étranges que nous avons tous déjà adopté
Prenons l’exemple classique des bébés, humains ou animaux. On a tous déjà entendu au moins une fois qu’il est « à croquer », « tellement mignon que je pourrais le manger », etc. Sorties du contexte, ces phrases sont plutôt effrayantes ! Heureusement, nous ne sommes pas des ogres, et deux théories expliquent le phénomène :
- Lorsqu’on aperçoit quelque chose qui nous fait craquer, notre cerveau sécrète de la dopamine, semblable à celle liée à de la très bonne nourriture. Les deux idées se croisent alors et on associe le plaisant du regard avec celui que l’on ressent au goût.
- Mordre est une attitude primitive associée au jeu. Beaucoup d’animaux le font, dans le but de renforcer leurs liens sociaux et c’est pareil pour les êtres humains.
5/ Ne pas remplacer le rouleau de papier toilette vide
A la fin du rouleau, une petite voix nous murmure que ce n’est pas grave s’il n’est pas immédiatement changé. Par contre, ce n’est pas très poli pour les personnes qui passent derrière nous… Malgré cela, ne pas mettre un rouleau de papier toilette neuf devient une mauvaise habitude. En réalité, c’est parce que cette tâche n’est pas assez stimulante pour notre cerveau : elle est ennuyeuse et ne met pas nos compétences en valeur. Qui plus est, ce n’est pas un comportement hérité de nos habitudes primitives. C’est donc plus difficile de s’y faire !