6/ Un axe de candidature qui divise
Pour sa campagne de 2022, Fabien Roussel opte pour des thématiques qui divisent son camp en ne remettant plus en cause le système capitaliste dans sa globalité. Il inscrit en effet son programme dans l’économie de marché. De plus, un des axes de sa campagne est la sécurité publique, un sujet laissé généralement à la droite. Il le réinvestit en soulignant le caractère fondamental de ce droit. Fabien Roussel s’est en outre démarqué en se rendant à une manifestation des syndicats de police le 19 mai 2021. En pleine crise migratoire, il a par ailleurs prôné en 2015 l’envoi de militaires à Calais pour « une mission humanitaire » (il insiste sur le terme humanitaire) afin de sécuriser les lieux.
7/ Nelson Mandela
L’engagement militant lycéen est au centre des anecdotes concernant les candidats à la présidentielle et Fabien Roussel ne déroge pas à la règle. Une de ses premières luttes était contre le régime de l’apartheid en Afrique du Sud. Durant les années 1980, il a ainsi fait entrer clandestinement des militants de l’ANC (le parti de Neslon Mandela) dans l’enceinte de son bâtiment scolaire afin que ces derniers parlent de leur combat. Fabien Roussel a même fini dans une voiture de police après avoir expliqué de manière musclée son point de vue à l’ambassadeur d’Afrique du Sud.
8/ Des allégations d’emploi fictif
Il s’agit d’une anecdote dont Fabien Roussel se serait certainement bien passé à quelques semaines du scrutin présidentiel. En février 2022, Mediapart l’a dénoncé dans une affaire de détournement de fonds public. Selon l’article, il aurait occupé un poste d’attaché parlementaire sans vraiment remplir de missions pour son député. Tout en étant payé par de l’argent public, Fabien Roussel aurait en réalité travaillé pour le PCF. Interrogé par Mediapart, Jean-Jacques Candelier, le député qui l’employait, l’a toutefois défendu. Néanmoins, dans une conversation enregistrée à son insu, l’élu a reconnu que le statut de son attaché parlementaire « n’était pas très net ». De plus, Fabien Roussel n’apparaissait pas dans la liste des collaborateurs sur le site internet du député. Par ailleurs, ses collègues ne se souviennent pas de sa présence aux réunions et peu de preuves existent quant à son implication dans le travail parlementaire. Fabien Roussel a démenti les allégations sans toutefois poursuivre Mediapart en diffamation.
9/ « Le défi des jours heureux »
Le slogan de campagne de Fabien Roussel, « le défi des jours heureux », comporte une référence historique qui n’aura pas échappé à certaines personnes. La locution renvoie en effet au nom du programme du Conseil National de la Résistance (CNR) pour la reconstruction de la France au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. De même, les résistants se sont inspirés du nom d’une pièce de théâtre à succès de l’époque ou de la chanson de campagne Happy Days du président américain Roosevelt. Depuis, « Les jours heureux » est régulièrement repris par les politiques. On pense par exemple au « retour des jours heureux » promis pour la fin de la pandémie de Covid-19.
10/ Une petite ressemblance avec George Marchais
Les phrases chocs de Fabien Roussel sont loin d’être des petites anecdotes. Elles font en effet penser à celles George Marchais, l’icône du PCF dans les années 1970-1980. L’ancien secrétaire général du parti était très à l’aise sur les plateaux de télévision où il assenait les bons mots et les mauvais points. Certaines de ses interventions sont rentrées dans l’histoire du petit écran, parfois pour leur caractère scandaleux. Un chemin que semble emprunter Fabien Roussel dans sa campagne. À l’aise devant la caméra, ce dernier défraie la chronique quand il défend par exemple la chasse. Il en profite pour accuser « ces intellectuels condescendants qui n’arrêtent pas de nous donner des leçons sur nos pratiques, sur nos manières de faire, qui nous disent ce qu’il faut manger et comment il faut conduire ».
Nos listes d’anecdotes sur les candidats à l’élection présidentielle de 2022 :