Femmes pirates : 10 flibustières sanguinaires qui ont marqué l’Histoire

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Crédits : ChrisBoswell/iStock

Les pirates sont des explorateurs et des pilleurs des mers. Voguant fièrement sur leurs navires au pavillon arborant une tête de mort, ils sont sans pitié face à leurs victimes. Mais qui a dit que ces marins belliqueux n’ont compté que des hommes parmi eux ? Certaines femmes ont fait leurs preuves en tant que pirates et ont gagné le respect d’un grand nombre de leurs compagnons. 

Plus de femmes pirates que vous ne le pensez ont effectivement vécu et régné sur les océans du monde entier ! Qu’elles viennent de Chine, d’Europe du Nord ou même de France, leurs récits fascinants vont vous impressionner.

1/ Jeanne de Clisson, la lionne de Bretagne et sa soif de vengeance

Née Jeanne de Belleville, cette femme a vécu en Bretagne au XIVe siècle. Elle était la fille d’un riche seigneur, puis l’épouse d’un noble breton. Malheureusement, Olivier de Clisson fût arrêté puis condamné à mort en 1343, à cause de sa dévotion pour le duc de Bretagne et non pour le neveu du roi de France. Jeanne de Clisson les haïssait tous les deux et elle décida de venger la mort injuste de son deuxième mari. Elle mit toute sa fortune au profit de l’achat de trois navires de guerre, qu’elle fit peindre en noir et rouge. Prenant ainsi la tête de sa flotte sombre, Jeanne de Clisson traqua tous les navires royaux appartenant au roi Philipe VI. Elle épargnait rarement leurs passagers, mais chargeait les rares survivants de dire au roi que la Lionne de Bretagne ne s’avouerait jamais vaincue. Même après le décès de ce dernier, Jeanne de Clisson poursuivit son destin de pirate sans pitié.

2/ Sayyida al-Hurra, la capitaine de femmes pirates marocaine

Cette princesse a grandi dans le royaume de Grenade en Espagne, qui a été conquis par les souverains espagnols lors de la Reconquista en 1492. Sayyida al-Hurra a alors fui au Maroc avec sa famille, où son père a fondé la ville de Chefchaouen. La jeune fille est demandée en mariage par le prince de Tétouan, ville dont elle devient ensuite la souveraine à sa mort. Promise à un grand avenir, elle avait beaucoup appris de la politique de son mari. Quelques années plus tard, c’est au tour du roi du Maroc de lui demander sa main.

Tandis qu’elle était de plus en plus fortunée et puissante, Sayyida al-Hurra voulait à tout prix se venger des Espagnols qui l’avaient chassée de Grenade.  Le corsaire turc Arudj Barberousse devint son allié, confisquant les biens des navires chrétiens. Finalement, son intelligence et sa poigne permirent à Sayyida al-Hurra de gagner le respect de tous les pays du bassin Méditerranéen. Ses talents de négociatrice plurent notamment à l’Espagne et au Portugal, pays avec lesquels elle entreprit de nombreux pourparlers.

3/ Grace O’Malley, l’impétueuse irlandaise

Nous nous rendons maintenant en Irlande, pays d’origine de Grace O’Malley qui naquit vers 1530. Son père était capitaine d’un bateau, provoquant ainsi son intérêt pour la mer et la navigation dès son plus jeune âge. Elle épousa un noble guerrier, qui se fit assassiner dans son propre château. D’un tempérament de feu, Grace O’Malley leva une armée et réussit à le reconquérir. Grâce à son second mariage, elle acquit davantage de notoriété et de terres, qu’elle conserva après son divorce. S’adonnant plus tard aux activités dignes des plus grandes femmes pirates, Grace taxait les marins et pillait les bateaux avec son équipage. Un jour, ses enfants et son frère ont été arrêtés par la flotte anglaise. Elle s’est alors rendue à la cour d’Elizabeth Première, qui lui a accordé la libération de ses proches. Dès lors, Grace O’Malley et sa horde de pirates ne s’en prenaient plus qu’aux ennemis de l’Angleterre. Une femme corsaire, en somme.

4/ Jacquotte Delahaye, reine des pirates et de l’illusion

Jacquotte vit le jour à Haïti, ancienne colonie française de Saint-Domingue, au XVIIe siècle. Sa vie reste aujourd’hui très mystérieuse et relève même du légendaire. Ce que l’on sait, c’est que son enfance fut très difficile, surtout après la mort de son père qui la laissa orpheline. Afin de subvenir à ses besoins, la jeune femme à la chevelure rousse s’engagea dans la piraterie. De nombreuses rumeurs existent à propos de sa fameuse carrière. Elle aurait simulé sa propre mort et aurait vécu plusieurs années sous les traits d’un homme, afin d’échapper à ses nombreux assassins. Son retour fut accueilli comme « le retour de la mort rouge ». Jacquotte Delahaye mourut au combat en protégeant une île des Caraïbes qu’elle avait réquisitionnée.

5/ Anne Bonny et sa clique de femmes pirates

Irlandaise de naissance à l’aube du XVIIIe siècle, Anne Bonny était la fille d’un riche marchand qui fit fortune au Nouveau Monde. Ce dernier la renie après qu’elle assassine une servante, tandis qu’elle était mariée au pirate James Bonny. Le couple de flibustiers se rendent alors dans les Bahamas, où la femme pirate rencontra Jack Rackham, dont elle tomba amoureuse. Afin de fuir son mariage et la punition de son adultère, Anne vola un navire avec l’aide de Rackham, le Revenge (« revanche »). Les deux amants formèrent un équipage de pirates, dont l’une des membres était Mary Read, une très grande femme pirate qui se faisait passer pour un homme. Leurs nombreux méfaits poussa la flotte anglaise à les poursuivre et à les arrêter. D’après les mythes, Jack Rackham avait accepté de se rendre en échange de la grâce d’Anne et Mary. Jack fut exécuté, Mary mourut en prison et Anne échappa à la peine de mort pour des raisons obscures.