Lorsqu’un être humain vient au monde, il a encore besoin de se développer. Le petit corps et le cerveau d’un bébé ne sont pas terminés ! De même, il apprend beaucoup de son environnement et de ses parents. Il est alors tout à fait normal qu’un bébé, ou même un enfant n’agissent pas de la même façon qu’un adulte. Mais alors, comment les enfants perçoivent-ils le monde ?
La science est là pour répondre à cette question. Elle nous a livré 10 faits étonnants sur la façon dont les enfants perçoivent le monde !
1/ Les enfants ont du mal avec les quantités et les tailles
Prenons un exemple simple pour expliquer cela : imaginez un large verre rempli d’eau. Vous versez le liquide dans un autre verre, en hauteur cette fois-ci. Vous savez que la quantité d’eau qui se trouve dans le grand verre est la même que celle qu’il y avait dans le verre large. Cependant, cela n’est pas si évident que ça pour les enfants. En voyant un grand récipient, ils auront tendance à penser que dans tous les cas, il contient une quantité plus importante. Cette vision des choses se poursuivrait jusqu’à l’âge de 7 ans. Ensuite, avec l’apprentissage progressif de la logique, les enfants n’ont plus de problème pour analyser un objet en prenant en compte sa largeur et sa hauteur en même temps.
2/ Les enfants ne font pas la différence entre la fiction et la réalité
L’imagination enfantine est particulièrement fertile et débordante. De ce fait, lorsque les enfants rêvent ou s’imaginent des choses, ils sont enclins à croire que ça s’est vraiment passé. D’après des recherches scientifiques, ce serait dû à l’incapacité des enfants à connaître la quantité de choses qu’ils savent et comment les appliquer. Il s’agit là d’une compétence que l’on acquiert en grandissant. Toutefois, il est intéressant de constater qu’un enfant va croire en ce qu’il a rêvé ou imaginé dur comme fer. Par contre, si quelqu’un d’autre lui raconte une histoire invraisemblable, il aura du mal à y croire. Pas dupe !
3/ Les enfants ne réalisent pas spontanément la notion de bien et de mal
En grandissant, on apprend des fondamentaux de morales, ainsi que la différence entre le bien et le mal. Au départ, nous avions cependant tous une raison de nous tenir à carreau : c’était pour éviter de se faire punir par nos parents ! Ainsi, les bases morales d’un enfant se posent sur le comportement négatif qui impacte ses parents lorsqu’il fait une bêtise. Progressivement, il va apprendre à différencier les différentes attitudes à adopter et faire la part des choses.
4/ Les enfants ont d’abord des difficultés à se souvenir de leurs interactions avec l’environnement
Par exemple, si vous mettez dans les mains d’un bébé un fil attaché au mobile au-dessus de son lit, il constatera rapidement qu’en tirant sur le fil, le mobile bougera. Il en sera ainsi à chaque fois qu’il se retrouve dans son lit. Cependant, si vous changez des éléments du lit, c’est-à-dire l’environnement principal du bébé, ce dernier oubliera qu’il peut interagir avec le fil. En fait, il ne s’en souviendra que si tous les éléments présents lorsqu’il l’a fait une première fois sont à la même place. Les bébés ont en effet du mal à généraliser les interactions qu’ils peuvent avoir avec leur environnement. Ils ont tellement de choses à apprendre !
5/ Les enfants ne croient qu’en l’existence de ce qu’ils voient
Si quelqu’un prend un objet et le cache devant vos yeux, vous savez où il se trouve, même si vous ne le voyez pas. Néanmoins, ce n’est pas le même raisonnement chez un bébé. Imaginez que ce dernier se trouve assis devant deux couvertures. Vous cachez alors un jouet sous l’une d’entre elles. Le bébé va alors soulever la bonne couverture et trouver le jouet. Au bout d’un moment, si vous placez le jouet sous l’autre couverture, le bébé va à nouveau soulever la première. En fait, un bébé estime qu’un objet qu’il ne voit pas n’existe pas. Ainsi, tout ce dont il se souviendra, c’est qu’en soulevant la première couverture il peut avoir un jouet. Cette étude a notamment été menée par le psychologue Jean Piaget. Voici une vidéo qui vous aidera à comprendre l’exemple cité dans ce paragraphe :